Emmanuel, Stephanie, Aurélie, Stéphane, Sylvain, Xavier, Laurence, Vincent (R), Vincent (T), Ludovic et moi avons skié quatre jours en mars dans le massif de la Silvretta (Autriche).
Malgré une météo moyenne nous avons parcouru l’itinéraire envisagé (ou, comme le soulignent certains, « grâce à une météo moyenne nous nous en sommes presque tenus l’itinéraire envisagé »…) :
22 mars : Nancy / Guarda (1340m), Chamonna Tuoï (2250m)
23 mars : Chamonna Tuoï (2250m), Hintere Jamspitz (3156m), Jamtal Hütte (2165m)
24 mars : Jamtal Hütte (2165m) Col Ochsenscharte, Dreiländerspitze (3197m), Wiesbadener Hütte (2443m)
25 mars : Wiesbadener Hütte (2443m), Piz Buin (3312m), Guarda, Nancy
Pour accéder à l’Hintere Jamspitz (3156m), et basculer de Suisse en Autriche, nous avons dû franchir le Jamjoch (col) dont les trente derniers mètres très raides ont nécessité la pose d’un relais et une montée « avec assurance » en crampons avec les skis sur le sac.
A la descente, la neige était excellente. Elle nous a incités à « repeauter » pour monter jusqu’au Fuorcla Chalaus et goûter les 600m de descente en neige fraîche avant de gagner la Jamtal Hütte (grand refuge très peuplé).
Le lendemain, la montée au Dreiländerspitz (3197m) [à la frontière de trois « pays » : Grisons (Suisse), Tyrol et Voralberg (Autriche)], s’est faite sous un ciel couvert et quelques flocons. Un peu plus de 1000m de dénivelée dont les cent derniers mètres s’effectuent, par mesure utile de sécurité, avec corde, piolet et crampons.
La descente jusqu’à la Wiesbadener Hütte était moins agréable à skier que la veille. Le Piz Buin (3312m) était l’objectif du dernier jour. Nous avons pris pied (ski) sur l’Oschsentaler Gletscher en contournant les séracs de sa partie basse. De même que la veille, après avoir déposé les skis au plus haut, nous nous sommes encordés pour gravir, avec piolet et crampons, les deux cents derniers mètres.
Peu de risque ce 25 mars d’être, comme Franz Greiter, en 1938, sévèrement brûlés par le soleil sur le Piz Buin, et donc d’inventer un produit à même protéger la peau des effets néfastes du soleil ; la visibilité de plus en plus restreinte nous a même conduit à « couper » par la pente raide du Fuorcla Buin pour plonger directement sur la Chamonna Tuoï (refuge suisse du 1er jour) et, de là, regagner Guarda notre point de départ.
Un court raid dense et complet, un beau moment alpin et sympathique. Merci aux alpskieurs complices.