Cervin

2500 mètres de Cervinia au sommet

Comme pour beaucoup d’alpinistes, le Cervin (Matterhorn, Cervino) était pour nous un objectif « incontournable ». Un créneau météo « idéal » malgré une chute de neige récente était annoncé en ce début septembre. Nous avons décidé, Stéphane et moi, d’en profiter pour tenter ce sommet classique (deux de nos partenaires habituels, Philippe et Sylvain, feront de même quelques jours plus tard). Nous souhaitions éviter l’arête du Hörnli, très fréquentée, et avons donc opté pour la voie italienne: le Cervin par l’arête du Lion.

La montée vers le refuge du Duc des Abruzzes

La montée jusqu’au refuge Carrel, 1800 mètres, est déjà une course de haute montagne. L’itinéraire passe par le refuge du Duc des Abruzzes (Oriondé), la croix Carrel et le col du Lion (3577m) avant d’emprunter les premières cordes fixes sous le refuge.

Le refuge Carrel
Le col du Lion
Du refuge Carrel – A gauche la Dent d’Hérens

L’ascension entre le refuge Carrel (3829m) et le sommet du Cervin (4478m) emprunte les cordes de l’éveil (cordes fixes), des cheminées, des vires, des gradins, des pentes mixtes, puis grâce à la corde (chaîne) de Tyndall gagne l’arête du Pic de Tyndall que l’on longe, par une escalade facile mais soutenue, jusqu’à son sommet. Ensuite, on suit la crête aérienne du Pic de Tyndall (4241m), jusqu’à l' »enjambée » en contrebas qui permet de franchir une brèche et de rejoindre la partie sommitale du Cervin. L’escalade se poursuit en alternance avec les cordes fixes et une échelle (Jordan) jusqu’au sommet italien (le sommet suisse est quelques dizaines de mètres plus loin, une croix étant dressée entre les deux).

La « corde » de Tyndall
Ascension du Pic de Tyndall
Sommet du Pic de Tyndall
Arrivée sur le passage de l' »enjambée »
Paroi sommitale (~250 m)
Corde fixe et échelle Jordan
Cervin – Sommet suisse et croix (vu depuis le sommet italien)

Le cheminement sans être difficile, même si les cordes fixes peuvent être « physiques », est long. L’itinéraire, sans être trop « paumatoire », suppose souvent de chercher un peu. Les « seulement » 650 mètres de dénivelée peuvent s’avérer trompeurs et, sauf à « courir », il faut environ 6 à 7 heures à une cordée n’ayant jamais emprunté cette voie d’ascension et ne commettant pas d’erreur majeure d’itinéraire pour parvenir au sommet. La course est également longue parce que la descente jusqu’au refuge nécessite à peine moins de temps notamment si on a recours à des rappels sécurisants. Une seconde nuit au refuge est donc généralement souhaitable parce que la descente entre le refuge et Cervinia suppose encore six à sept heures de désescalade et de marche alors qu’on a déjà « bien donné ».

Un des nombreux rappels de la descente
Remontée du Pic de Tyndall après l’enjambée
Désescalade
Un des rappels entre le refuge Carrel et le Col du Lion
L’arête du Lion est l’arête de gauche (Ouest)

Une grande course classique! L’accès à cette pyramide de rocher légendaire est une entreprise sérieuse et inoubliable. Un sommet!

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